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Visibilité

Lorsque nous parlons de visibilité, nous faisons référence à la lumière que notre oeil perçoit. Concrètement, la lumière correspond à une particule cosmique : le photon. Le photon est en quelque sorte le messager de la lumière, et constitue ce que l'on peut nommer le rayonnement lumineux. Notre oeil est en fait une sorte de capteur de photons, mais très complexe, puisqu'il parvient aussi à différencier les couleurs.

Nous allons d'abord recenser les facteurs déterminant l'intensité de l'aurore, puis nous aborderons ceux qui influent sur leur vision.

Un magnifique spectacle offert par la nature...


Comme il est expliqué dans la partie phénomène (voir page précédente), le soleil connaît des cycles. Selon sa situation temporelle dans ce cycle, il y a plus ou moins de taches solaires sur notre astre.
Or, plus il y a de taches solaires, plus les éruptions qu'elles provoquent sont nombreuses.
Plus ces éruptions sont nombreuses, plus les flots solaires et donc la quantité de particules sont importants.
Comme on en a plus, les particules seront plus nombreuses à pénétrer dans l'atmosphère terrestre et à interagir avec les gaz y existant.
Si les interactions sont plus nombreuses, la quantité de lumière produite après désexcitation sera plus importante elle aussi.
Et enfin, plus on aura de lumière, plus les aurores crées seront importantes, en longueur comme en intensité.
Ainsi, on constate que la quantité de taches solaires détermine l'intensité des aurores.

Nombre de taches solaires et jours avec aurores par ans
taches et aurores
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Au niveau des interactions (des collisions entre particules) qui se font dans la haute atmosphère, il en existe trois. Certaines collisions ne font qu'un transfert d'ions entre molécules. D'autres sont dites réfléchissantes, et renvoient les particules du vent solaire vers l'autre hémisphère.
Le troisième type d'interaction, qui est le plus important quantitativement, concerne les gaz neutres. Les électrons issus du vent solaire vont chauffer par friction les électrons présents dans la haute atmosphère. Les ions, atomes et molécules ainsi excités vont rétablir l'équilibre en émettant un rayonnement, visible par l'oeil. Cela constitue le phénomène d'aurore polaire. C'est donc sur cette dernière interaction que l'on peut conclure que :
plus la quantité de gaz neutres (l'azote et l'oxygène en l'occurrence) est grande, plus les collisions et donc la lumière produite seront importantes.

Nous pouvons donc affirmer que ce sont les taches solaires et la concentration en gaz neutres de l'atmosphère qui sont responsables de la formation d'une aurore polaire, et qui détermine son intensité.



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